L'apprentissage informel
15/07/2013
Etude canadienne publiée par ERIC (Educational Resources Information Center): "New Approaches to Lifelong Learning. Informal Learning of Seniors in Canadian Society" (2003). Le public ciblé est un groupe de 51 seniors canadiens, de 58 à 95 ans, 23 femmes, 28 hommes, tous retraités ou semi-retraités, tous engagés dans des projets d'éducation permanente dans des domaines divers: connaissance de soi, santé, relationnel, philosophie, affaires courantes, justice sociale, spiritualité, arts, informatique, bricolage, généalogie, histoire. La plupart (35) ont dit qu'apprendre avait toujours été important pour eux, 20 ont dit que c'était même vital pour leur survie, d'autres (31) que maintenant apprendre leur demandait plus de temps que dans leur jeunesse, d'autres (11) qu'ils passaient moins de temps maintenant à apprendre qu'auparavant. Ils étaient tous différents comme origine: Anglais, Irlandais, Français, Ecossais, Israélite, Allemand, Hindou, Philippin, Hollandais, Italien, Coréen, Japonais. Certains avaient émigré au Canada, d'autres s'y trouvaient depuis plusieurs générations. 39 vivaient dans leur propre maison, 11 dans des maisons de retraite, un seul chez ses proches. Leur éducation formelle s'étalait du collège au lycée, et à l'université. Ils avaient des professions de base très variées: secrétariat, enseignement, commerce, justice, musique, art, informatique, recherche, physiothérapie, santé, travail social, publicité, fonction publique, projets.
Presque tous avaient mené plusieurs carrières dans leur vie active (c'est courant en Amérique du Nord). Donc, pendant un an, tous ont été engagés dans des projets d'éducation informelle, et ils ont témoigné de l'impact de cet apprentissage sur leur vie actuelle: enthousiasme, enrichissement, bonheur, joie, bénéfices pour leurs familles et pour leurs amis, mais aussi rester occupé, ce qui maintient la confiance en soi et améliore la santé, partager des informations avec les plus jeunes dans leurs familles, avoir suffisamment de temps pour s'intéresser à leur vrais centres d'intérêts. Même ceux qui étaient en fauteuil roulant, ou avaient des problèmes de santé, ont reconnu que leur état s'était amélioré.
Cette étude confirme que les gens continuent d'apprendre jusqu'à un âge très avancé, et que surtout la conscience d'être engagés dans des projets (des circonstances de défis) augmente l'Estime de soi. D'après les recherche récentes, c'est le rétrécissement des centres d'intérêts qui est plus important que la détérioration endogène responsable de la chute des capacités et du potentiel.
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