Le biais littéraire
17/09/2017
(Photo -Matin d'été à Nice)
"La littérature, dont les principes organisateurs sont le mythe -c'est-à-dire l'histoire ou le récit- et la métaphore -c'est-à-dire le langage figuré et les images -est un monde libéré, le monde du libre épanouissement de l'esprit" (Northrop Frye, A Double Vision)
"Si vous voulez savoir ce qu'est l'hystéro-neurasthénie, par exemple, ne lisez pas un traité de psychiatrie; lisez Hamlet. Si vous voulez savoir ce qu'est la démence terminale ne lisez pas un traité de psychiatrie; lisez Le Roi Lear " -écrit Fernando Pessoa. Il est incontestable que la littérature reste le meilleur moyen de comprendre les comportements humains, les émotions, les sentiments. (Lisez Shakespeare)
La question de la conscience (the Hard Problem) reste ainsi ouverte. Jusqu'à ce que les neurosciences et la philosophie arrivent à formuler une même vérité, nous pouvons approcher la conscience humaine d'une certaine façon par le biais de l'art. Il est peut-être vrai que la seule chose que l'esprit humain est incapable de comprendre est soi-même. Les personnages et les situations recréés et rencontrés dans la littérature nous aident à nous regarder nous-mêmes et à nous développer émotionnellement. (The Hard Problem)
(Extraits) Rosa MONTERO, La chair (La Carne, 2016) Editions Métailié, Paris, 2017
2 commentaires
Les commentaires du théâtre de Shakespeare par Freud sont ridicules, comme sa critique d'art en général. Cette ineptie a été indiquée dès le début par Karl Kraus, mais la secte des psychanalystes s'est occupée de faire disparaître les bouquins de Kraus et de tous les détracteurs de la psychanalyse appliquée à la critique d'art.
- La mythologie n'est pas le plus souvent psychologique, mais recèle une explication du monde scientifique ou métaphysique, historique.
Merci de vos remarques. En effet, il existe une différence entre le discours de l'amour (car l'amour parle) et le discours sur l'amour.
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