CEFRO-Consultant

Assurez-vous que vos objectifs valent votre persévérance, car vous pouvez persister dans l’erreur. Prenez en compte les dommages collatéraux : gagner des batailles mais perdre la guerre au détriment de la santé, du bien-être, de l’intégrité, de la sécurité des autres. Reconnaissez le sentiment de la persistance tenace : puissant, clair, obstiné, inspiré, focalisé, conscient, engagé. Faites le pas qui est devant vous, un à un, en vous concentrant sur ce qui se présente. Trouvez le sentier que vous pouvez vous permettre (celui que vous pouvez assumer) - la vie est un marathon, et non un sprint. Peut-être vous trouvez-vous bloqué dans une situation -un emploi, une maladie, un certain mariage-, mais vous pouvez au moins continuer à réfléchir à ce qui se passe, apprendre à faire avec de votre mieux, et aimer les gens autour. Il se peut qu’avec le temps les choses s’améliorent.  Comme disait Churchill: « Si vous traversez l’enfer, ne vous arrêtez pas ! » Ayez confiance que vos efforts vont payer. Souvenez-vous de l’histoire de ces grenouilles tombées dans un pot de crème, une a réussi à se sauver en battant la crème jusqu'à en faire une boule de beurre.

La confiance vient de l’expression directe, du raisonnement, des sources fiables, et parfois de quelque chose qui vous semble simplement profondément juste, et que vous ne sauriez expliquer. Vous pouvez avoir confiance également dans l’évolution biologique et dans le paradis. Parfois, la confiance paraît évidente, elle va de soi, d’autre fois elle représente un choix de votre conscience. Vous choisissez de croire que votre enfant arrivera sain et sauf à l’école en partant de la maison. En quoi avez-vous confiance ? Dans le monde ou en vous-même ? « J’ai confiance dans le soleil, le matin, dans mon coéquipier d’escalade, dans la science de l’éducation, la gentillesse des étrangers, l’amour de ma femme, Dieu, le désir de la plupart des gens de vivre en paix. Et aussi dans ma volonté, mon habileté à préparer le café, et mes bonnes intentions, en général ». Dans votre cerveau, la confiance (définie comme incluant des hypothèses et des attentes) est une voie efficace pour pouvoir maintenir les ressources neuronales en n’imaginant pas des choses à partir de zéro à chaque fois. Le sens viscéral de la confiance inclut le raisonnement préfrontal, l’émotion limbique, l’éveil (l’excitation) des cellules du cerveau. Sans la confiance que nous faisons au monde et à nous-mêmes, la vie est chancelante et effrayante. La confiance donne une base solide en ce qui est fiable et encourageant, c’est un antidote pour la peur et le doute. Elle vous donne de la force et vous soutient dans des moments difficiles, vous aide à rester dans votre chemin, avec l’espoir de vous amener aux bons endroits. La confiance alimente l’espoir et l’optimisme, et encourage les actions conduisant aux résultats qui la confirment - tout cela en un joli cercle positif. La confiance vous fait lever les yeux vers des horizons lointains, vers le sacré, le divin. Comment s’exercer ?

Bien sûr, un peu de scepticisme est nécessaire, mais pas trop, car il va conduire à douter du monde et de vous-même. Vous avez besoin d’avoir confiance en vos bons choix, donc évitez deux pièges : accorder trop de confiance aux mauvais endroits, aux gens qui ne seront pas à vos côtés, à un job qui ne finira pas bien, à des dogmes et des préjugés, à une habitude de l’esprit qui vous fait mal (par exemple, entretenir une prudence envers les autres, et qui fonctionnait quand vous étiez jeune, mais qui à présent est étriquée) ; accorder trop peu de confiance aux bons endroits, à la volonté de la plupart des gens à entendre ce que vous avez réellement à dire, aux résultats qui vont venir si vous insistez, ou à la bonne volonté de votre cœur. Donc, d’abord dressez une liste des choses auxquelles vous faites confiance -au monde et à vous-même. Demandez-vous où vous avez mal placé votre confiance. Réfléchissez comment vous êtes arrivé à développer cela, et ce que cela vous a coûté, et imaginez les bénéfices d’une vie sans cette confiance. Développez une ressource pour la remplacer. Répétez ces pas pour un autre exemple. Dressez une deuxième liste avec ce à quoi vous pourriez raisonnablement faire confiance -au monde et à vous-même. Prenez-en un exemple et voyez si vous pouvez toujours y faire confiance, tout en réfléchissant aux bonnes raisons. Imaginer comment plus de confiance pourra vous aider vous et les autres, choisissez d’y croire. Essayez de croire aux meilleures parts de vous-même.

La patience signifie gérer l’attente, la difficulté ou le manque de confort, sans se laisser affecter. Les circonstances sont ce qu’elles sont, mais la patience vous protège de leur impact comme un parechoc. Par contraste, l’impatience interprète les circonstances comme étant hostiles, donc vous vous sentez frustré, abandonné ou contrarié. Ensuite, vient l’insistance, cela devient pressant : «ça doit changer ! », mais par définition, vous ne  pouvez pas répondre à cet ordre. L’impatience combine les trois ingrédients du stress toxique : expériences désagréables, pression ou urgence, absence de contrôle. L’impatience à l’égard des autres contient implicitement de la critique et de l’agacement, ce que les gens fuient. Souvenez-vous de ce que vous ressentez quand une personne est impatiente avec vous, ou bien observez les réactions des autres quand vous êtes impatient avec eux. L’impatience est absence de satisfaction et résistance à une situation, telle qu’elle se présente. La patience pressent une justesse fondamentale, la porte vers la satisfaction. L’impatience est en colère, la patience est calme, l’impatience raconte ce qui ne va pas, tandis que la patience vous maintient ouvert au tableau d’ensemble. L’impatience ne supporte pas les émotions et les sentiments désagréables, la patience vous aide à supporter le retard de la récompense, ce qui favorise un plus grand succès et le sens de la valeur. La patience peut paraître une vertu superficielle (mineure) mais en réalité elle envoie à une profonde vue sur la nature des choses : elles sont imbriquées, chaotiques, imperfectibles, et d’habitude ne sont pas de votre fait. La patience contient aussi une merveilleuse leçon sur le désir : désirez quelque chose, bien sûr, mais soyez en paix quand vous ne pouvez l’avoir. La patience sait que vous ne pouvez pas faire que la rivière coule plus vite. Comment s’exercer ?

Réfléchissez à ces questions : Que ressentez-vous en étant patient/impatient ? Que ressentez-vous à l’égard d’une personne patiente/impatiente ? Qu’est-ce qui vous rend impatient ? Qu’est-ce qui vous aide à rester patient ? Dans des situations précises qui vous sollicitent : essayez de prendre du recul par rapport aux pensées qui vous rendent impatient, telles la justice, la supériorité, ou l’insistance (la hâte) ; rappelez-vous que les normes sont différentes en fonction des gens et des cultures, rappelez-vous qu’en général, il n’y a rien de vraiment urgent ; restez conscient des sensations déclenchées dans le corps par l’attente ou la frustration et voyez si vous les tolérez sans agir avec impatience ; relaxez votre corps, restez dans le présent et ouvrez-vous à la sensation que vous allez bien maintenant ; au lieu de vous dire que vous perdez votre temps, trouvez des choses gratifiantes dans des situations qui mettent à l’épreuve votre patience (par exemple, regardez autour de vous et trouvez quelque chose de beau) ; faites attention à votre respiration pendant que vous relaxez votre corps, et souhaitez du bien aux autres ; au lieu de vous voir vous-même en train d’attendre, explorez le sens « d’être » dedans, goûtez le moment d’exister ; essayez d’avoir de la compassion ou de l’indulgence  pour ceux qui vous bloquent le passage, ou sont trop longs ; prenez une discussion ou une relation et décidez de faire preuve de plus de patience : vous pouvez réagir plus lentement et avec plus d’attention en réfléchissant (ne jamais couper), laissez à la personne plus de temps pour parler et permettre aux petites solutions d’émerger ; jouez aux situations de routine –par exemple, un repas – et prenez quelques secondes avant de commencer, pour renforcer les muscles de la patience ; offrez la patience comme un cadeau aux autres, en composant avec leurs propres problèmes, et à vous-même, en vous souhaitant la vraie satisfaction ou le bonheur.