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18/10/2016

Acceptons nos émotions (I)

émotions, thérapie troisième vague, acceptation, engagement, estime de soi, évitement, pensée positive  Eloge de la lucidité est Prix Psychologies-Fnac 2015. La préface est signée par Christophe André, et la Postface par Matthieu Ricard. Son auteur, Ilios Kotsou intervient, en Belgique et aussi en France, sur les thèmes de l’intelligence émotionnelle et de la pleine conscience. Dans cet ouvrage, il se fonde sur la littérature scientifique de ce que l’on appelle en psychologie « les approches de troisième vague » centrées sur l’observation, la reconnaissance, l’exploration et le non-jugement de nos expériences, et plus exactement sur la thérapie de l’acceptation et de l’engagement. Il y est question de la quête du bonheur et de ses pièges, de la différence entre la pensée positive ou magique et la psychologie positive, de la poursuite de l’estime de soi qui peut s’opposer à un moment donné à la tolérance, à l’auto-compassion, à l’élargissement de soi.

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03/10/2016

L'effet Dunning-Kruger

compétences,syndrome dunning-kruger,intelligence émotionnelle (Photo- Atlanta)

L'effet Dunning-Kruger (d’après le nom des chercheurs qui ont démontré le phénomène au travers d’une série d’expériences) est un biais cognitif selon lequel certaines personnes non qualifiées auraient des difficultés à reconnaître objectivement leur incompétence et à évaluer leurs réelles capacités. L’étude publiée en 1999 dans la revue Journal of Personality and Social Psychology suggère aussi les effets corollaires : les personnes les plus qualifiées auraient tendance à sous-estimer leur niveau de compétence et penseraient à tort que des tâches faciles pour elles le sont aussi pour les autres.

Les résultats de cette étude ne veulent pas dire que les incompétents se croient meilleurs que les compétents, mais que les personnes incompétentes se croient bien meilleures que ce qu’elles sont réellement. Il est donc question d’un biais méta-cognitif, de capacités méta-cognitives (leurs connaissances à propos de leurs connaissances). Il y a une grande discordance entre la façon dont les personnes incompétentes perçoivent leur propre performance et leur performance réelle, tandis que la discordance est bien moins grande pour les individus hautement compétents. La grande question est pourquoi. L’explication avancée par les deux chercheurs est que les personnes incompétentes n’ont pas les compétences requises pour réaliser qu’elles sont incompétentes, justement parce que les capacités qui leur permettraient de distinguer l'individu qui est bon de l'individu qui ne l’est pas leur font défaut. Par exemple, si vous n’êtes pas très bon en langues, il vous pourrait être difficile de dire que vous n’êtes pas très bon, parce que les capacités dont vous auriez besoin pour pouvoir distinguer l'individu qui est bon de l'individu qui ne l’est pas sont précisément celles qui vous font défaut. (Vous pouvez retrouver l’article original qui explique ce qu’est l’effet Dunning-Kruger et ce qu’il n’est pas, et sa version française).

Les leaders des corporations du XXIe siècle ont commencé par être des « apprenants agiles » qui répondent aux critères des 4 R : ils sont pleins de ressources, ils ont un bon relationnel, ils sont résilients, ils obtiennent des résultats (An agile leader is an agile learner).

Les leaders se caractérisent par : des standards éthiques élevés, une personnalité solide, la résistance à la pression et la capacité à faire face à l’adversité, un esprit brillant, une grande force de travail, un esprit charismatique, novateur, courageux dans la prise de décisions, enthousiaste et fiable, ayant un certain sens de l’humour (10 Qualities of Creative Leaders).

Cela nous renvoie au concept de l'intelligence émotionnelle, en tant que set flexible de compétences qui peuvent être acquises et améliorées par la pratique durant toute la vie (L'apprentissage de l'intelligence émotionnelle).

Certains spécialistes en management distinguent quatre niveaux dans la compétence ou l’apprentissage: l’incompétence inconsciente, l’incompétence consciente, la compétence consciente, la compétence inconsciente. Les personnes qui ne sont pas conscientes qu’elles sont incompétentes fonctionnent en mode pilote automatique. Celles qui en sont conscientes vont commencer à développer cette prise de conscience du contenu de leur incompétence, ce qui est déjà le premier pas vers la future compétence (La compétence - avec en fin de note le texte en PDF Une préleveuse). 

 

20/09/2016

Annonce

CEFRO serait intéressée par certains des projets de l’Agence Européenne pour les Entreprises et les PME (EASME) dans le cadre du programme Competitiveness for Enterprises and Small and Medium Enterprises (COSME). Elle possède 2 expertises -expérience dans les programmes Grundtvig/Erasmus+ et conseil dans le commerce international (trade & customs brokerage  solutions)-, mais elle ne pourrait répondre au critère consistant à faire la preuve de sa participation, au cours des deux années précédentes, à deux projets en valeur de quelques centaines de milliers d’euros. Elle rejoindrait volontiers ces organisations qui, en trouvant à leur tour un intérêt aux projets EASME/COSME, aimeraient faire appel à ses compétences pour un travail en commun. (Liens vers site et documents sur notre blog principal elargissement-ro). 

 
 

15/09/2016

Les bons récits

récit,culture,communication,psychologie cognitive,jerome bruner

(Photo Nice: Le restaurant Le Milo's)

L’un des pères fondateurs de la psychologie cognitive, qui a ouvert la voie à l’étude moderne de la créativité, Jerome Bruner, s’est éteint le 6 juin dernier, à l’âge de 100 ans. Au début des années ’60, il avait fondé à Harvard, avec George Miller le Center for Cognitive Studies, un groupe où se réunissaient psychologues, anthropologues, linguistes, philosophes, juristes. Le projet était de créer « une nouvelle psychologie culturelle qui ne se limite pas aux seuls aspects logiques et abstraits de la pensée, mais permette d’étudier l’être humain en tant que producteur de rêves, d’idées, de projets, ainsi que porteur et créateur d’une culture. C’était là l’idée de départ de la psychologie cognitive. Il s’agit à terme de comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête d’un artiste qui crée, d’un croyant qui prie, d’un enfant qui découvre le monde…Mais par la suite, la psychologie cognitive a dévié de cette direction sous l’influence des recherches en intelligence artificielle. L’ordinateur est devenu le modèle pour penser le psychisme. Le modèle computationniste, qui considère la pensée comme un programme informatique, une suite de calculs et d’instructions logiques, s’est imposé. » Bruner pense que la culture est irréductible à une suite de règles formelles, car la pensée est une construction sociale qui se crée et se recrée sans cesse. Nos actions sont guidées par des valeurs, des projets, des idéaux, des lois, des normes qui, loin d’être « naturelles », sont des constructions culturelles et symboliques. Penser l’humain, c’est penser la production de ces « œuvres » humaines (…) que sont le droit, les mentalités, les religions, les arts, les sciences, les utopies… (…) Et les individus et les groupes interprètent et repensent sans cesse leur culture, ils sont loin d’être passifs à son égard.

Pour Bruner le récit est l’une des formes les plus universelles et les plus puissantes du discours et de la communication humaine.

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