01/06/2016
Définir l'intelligence
(Photo -Nice, la Promenade)
Selon James R. Flynn, nous pouvons définir l’intelligence à deux niveaux : vérifier par des calculs mathématiques si les résultats du QI sont des bons indicateurs de la réussite scolaire ou de la qualification pour un emploi, ou bien, prendre en compte d’autres critères, la créativité et l’adaptation, comme fait Robert Sternberg. Une définition de l’intelligence consisterait à dire qu’elle détermine la hiérarchie des problèmes à résoudre, dans l’ordre de la priorité, à tel moment, à tel endroit. Les aborigènes australiens, par exemple, classent le type d’analyse logique que nous utilisons à l’école bien derrière la capacité de lire une carte (nécessaire pour éviter de mourir de soif). Les Américains des années 1900, peu instruits, le classeraient derrière l’intelligence pratique dont on a besoin pour tenir une ferme ou pour travailler à l’usine. Tout test doit mesurer ces capacités dans l’ordre des priorités, et il ne faudrait pas essayer de dresser des ponts entre les divisions culturelles, mais les respecter.
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13/05/2016
Les technosciences et l'homme amélioré
(Photo Nice: Le grand tilleul)
La révolution technologique que nous sommes en train de vivre consiste aussi à poser à la société des questions sur la condition biologique et sociale de l’homme, et à permettre des transformations dont le but serait d’améliorer ou d’augmenter l’humain. Le transhumanisme est une nouvelle idéologie née aux Etats-Unis. Elle est soutenue par les quatre entreprises géantes Google, Apple, Facebook, Amazon (les GAFA) qui investissent des fortunes colossales dans des projets plus ou moins futuristes. « Ceux qui décident de rester humains et refusent de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur », remarque le professeur de cybernétique Kevin Warwick. Lors d’une conférence à Vancouver en 2014, le chef de file du mouvement transhumaniste, Raymond Kurzweil, affirmait que l’homme pourra télécharger son cerveau dans un ordinateur environ en 2030. Il sera donc possible d’augmenter les capacités de l’homme et de le faire vivre le plus longtemps possible en bonne santé, avec l’aide des nouvelles technologies, des prothèses, des organes artificiels, de la thérapie génique. Telle une autre évangélisation, le transhumanisme se propage –en France il existe depuis peu (octobre 2015) une association (AFT-Technoprog) et un partenariat entre l’Université de la singularité, le Télécom Paris Tech et le Crédit Agricole dont l’objectif est de recruter l’élite et de la former aux nouvelles technologies (après la France, l’Afrique francophone).
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22/03/2016
Le courage de changer (2)
(Photo- A Cimiez)
Changer à l’extérieur
Quand il y a trop de travail, ou quand il n’y en a pas, le stress est toujours présent. Dans les pays occidentaux, le stress provoqué par un travail excessif et frustrant est en nette augmentation. Mais celui qui n’a pas de travail est encore plus déprimé. Il ne s’agit pas seulement d’une question économique. Le chômage tue la libido, le chômeur vit l’absence de travail comme une véritable castration symbolique. Cela est vrai particulièrement dans l’univers anglo-saxon qui met l’accent sur la responsabilité personnelle, alors que le monde latin tend à projeter la responsabilité sur l’extérieur, en faisant par exemple endosser à l’Etat la faute d’un échec personnel. Le chômage suscite chez les hommes des réactions analogues à celles que provoque le viol chez les femmes. Ceux qui perdent leur travail sont impuissants, en colère et souffrent de symptômes dépressifs. On voudrait bien croire que le chômage serait parfois une chance pour apprendre à employer de manière plus créative un temps « libéré » plutôt que « libre » , mais malheureusement, l’expérience clinique semble prouver le contraire : quand le temps libre n’est pas choisi mais imposé, il devient un handicap très lourd, entraînant le manque de confiance en soi et un sentiment de méfiance généralisé. Faut-il comprendre la diminution du travail comme une libération ou comme une condamnation ?
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07/03/2016
Le courage de changer (1)
Je souhaiterais partager un livre sur le désir et la nécessité de changer, publié en 1999 aux Editions Mondadori sous le titre Il coraggio di cambiare, et dont les auteurs sont un professeur de psychiatrie et un psychologue (Willy Pasini, Donata Francescato, Le Courage de changer, Editions Odile Jacob, 2001).
Il existe des facteurs internes et externes qui favorisent ou freinent le changement que nous souhaitons ou dont nous avons besoin pour nous renouveler. Notre attitude face au changement dépend de notre histoire familiale, des changements qui sont intervenus dans la vie de nos parents, de notre estime de soi et de notre confiance en nous-mêmes. Elle dépend du milieu dans lequel nous vivons, mais aussi de notre environnement social et culturel. Outre les différents sentiments qui peuvent nous animer, ce sont les styles de changement qui varient d’une personne à l’autre. Certains estiment contrôler leur vie: ils projettent, ils planifient, dans l’idée qu’ils ont le pouvoir de décider des événements. A l’opposé, on trouve les fatalistes, qui croient à la chance ou à la malchance, et qui sont persuadés qu’on ne peut agir sur le destin. Et puis, il y a les situations limites, quand le désir d’être l’artisan de sa propre vie se transforme en un délire de puissance, en un besoin obsessionnel et frénétique de contrôler tout et tout le monde, ou bien quand une trop grande passivité conduit à l’irresponsabilité, à l’incapacité à agir, à la résignation et, en dernier ressort, à la paralysie.
18:11 Publié dans Blog, Compétences émotionnelles/Emotional Intelligence, Conseil/Consultancy, Cours/Courses, Formation/Training, Ingénierie/Engineering, Littérature, Livre, Management/Marketing, Public ciblé/Targets, Science | Tags : changement, habitudes, thérapies, désir, besoin | Lien permanent | Commentaires (0)