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01/05/2020

Confinement et déconfinement

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(Photo crédit Claudiu N. -New York Central Station en Février 2020)

Avec 4 milliards de personnes dans le monde en confinement, nous sommes en train de vivre la plus large expérimentation psychologique jamais menée, et nous allons en payer le prix. Cela va avoir des effets en termes de burnout et d’absentéisme liés au stress qui se feront ressentir dans la seconde moitié de l’année 2020. La pandémie de Covid-19 est une période d’anxiété et d’incertitude, une période extrêmement critique. Agir dès maintenant pourrait diminuer les effets toxiques du confinement dus à la Covid-19. (Je vais opter pour "la" Covid-19, en accord avec cet article sur France Culture)

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01/04/2020

Les forces intérieures, une source durable de bien-être (II)

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(Photo- Nice, la Promenade des Anglais pendant le confinement)

Nous vivons un traumatisme collectif, la pandémie de Coronavirus. Des milliers de gens sont tombés malades, des milliers sont morts, les affaires, les écoles, les espaces récréatifs ont fermé, les marchés se sont écroulés. Néanmoins, que nous en soyons affectés directement ou non, il y a un coût pour tous : le poids de la peur et de l’anxiété.

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01/03/2020

Les forces intérieures, une source durable de bien-être (I)

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(Photo- Magnolia à Nice)

 

Le bien-être est essentiel à notre qualité de vie, à notre santé, et il est fondé sur un certain sens de la force, de la résilience, de tout ce qui nous rend capables de négocier avec les défis de la vie.

La résilience, par exemple, est une force intérieure extrêmement importante, quand il s’agit de réussir à vivre et à se développer malgré un traumatisme. Ce terme s’applique quand une personne a vécu un événement grave (viol, inceste, agression) et qu’elle mène une existence épanouie, malgré tout. Il faut laisser le temps d’avoir de la peine et l’exprimer, car si l’on tourne la page rapidement, sans vivre réellement sa peine et ou sa colère, quelques années plus tard après l’épreuve, ces sentiments refont surface, et ils se transforment, dans certains cas, en maladies ou mènent à la dépression. "Le déni qui permet de ne pas souffrir n’est donc pas un facteur de résilience, puisque le blessé ne peut rien faire de sa blessure", écrit Boris Cyrulnik dans son livre sur la honte. "Il y a plusieurs voies pour s’en sortir : on peut se soumettre aux impératifs du groupe afin de devenir anormalement normal, comme tout le monde, un clone culturel archi-convenable où la honte sans relief sera effacée. On peut se soumettre à une force suprahumaine, transcendante, où la soumission est une valeur morale qui glorifie ceux qui rentrent dans le rang. Mais on peut aussi chercher au fond de soi des valeurs personnelles acquises au cours de notre histoire et découvrir une sorte de mythe intime, à la carte, qui thématise notre existence, qui vaut pour cette personne et pas forcément pour le groupe. Les sociétés totalitaires ont horreur de cette liberté intime qui échappe au contrôle du chef. Les totalitarismes religieux et profanes sont révulsés par les mondes intimes où la personne n’a pas besoin de l’étayage consensuel (…). Ce rabotage des personnalités provoque une sorte de contrat pervers : la solidarité sera grande pour ceux qui se soumettent à la loi du groupe (…). Les perroquets n’ont jamais honte." (Mourir de dire. La honte, Editions Odile Jacob, 2010)

Nous savons tous que le bonheur parfait n’existe pas. Chaque existence comporte immanquablement son lot d’épreuves, avec des douleurs distinctes, et chaque personne réagit différemment et trouve des mécanismes de défense qui lui sont propres. Néanmoins, nous essayons d’obtenir, au cours de notre vie, le plus de bien et de réconfort possibles, le plus de bonheur, même imparfait. Selon Aristote, Eudaïmonia (le bonheur) est un principe que nous visons tous dans nos actes et nos motivations. L’eudémonisme qualifie les doctrines éthiques qui font du bonheur la valeur suprême et le critère ultime de choix des actions humaines : Aristote, Epicure, Montaigne, Spinoza, Diderot.. La doctrine se fonde sur une confiance générale en l’homme qui reste la clé irremplaçable de l’humanisme, et elle se concentre sur cette seule chance d’épanouissement que constitue la vie terrestre. Sous cet aspect, elle a en commun avec la sagesse bouddhiste l’idée de progresser dans l’existence en travaillant sur son esprit pour atteindre une meilleure disponibilité au moment présent, une ouverture et une sagesse faite de bienveillance, de compréhension de soi et de l’autre.

La méditation de pleine conscience (technique qui a fait fortune justement grâce à son côté laïc) se fonde sur une disposition de notre cerveau d’être là au moment présent. Notre esprit s’entraîne ainsi à cultiver des qualités comme l’attention, la présence, la bienveillance, le calme. Bien entendu, si pour le bouddhisme avancer sur le chemin de la sagesse suppose se défaire de la souffrance, et implicitement des attentes, des désirs, des jugements, pour l’eudémonisme il faut choisir les désirs que l’on veut combler afin d’être heureux. Epicure classifie les désirs en deux grandes catégories, désirs naturels et désirs non naturels. Dans les désirs naturels, il place les désirs nécessaires : pour le bonheur (ataraxie), pour la tranquillité du corps (protection), pour la vie (nourriture), ainsi que des désirs simplement naturels : variation des plaisirs, recherche de l’agréable. Dans les désirs non naturels, il place les désirs artificiels (richesse, gloire) et les désirs irréalisables (immortalité

Tout ce qui se passe dans le cerveau -l’organe le plus important de notre corps- détermine nos pensées et nos sentiments, nos paroles et nos actes. Les neurosciences montrent que nos expériences modifient en permanence la structure neuronale. Et si nous aspirons vers plus de joie, de calme et de confiance personnelle, nous pourrons apprendre à changer en bien les réseaux de nos neurones et à remodeler notre cerveau, en renforçant les traces des expériences positives. C’est une démarche très actuelle, sur laquelle, d’ailleurs, sont basées de nombreuses thérapies et formations individuelles ou de groupe/en entreprise, et qui nous invite à regarder nos émotions, à leur consacrer un peu de temps et d’attention, afin de comprendre les éléments qui se trouvent derrière notre cerveau, à savoir derrière notre comportement et nos compétences. Cette neuroscience va nous expliquer le mécanisme du stress, la distinction entre la motivation temporaire et la motivation durable, le mécanisme de l’obsession, de la confiance en soi, de l’adaptation, de la volonté, de la créativité, de la spiritualité, etc., comment gérer ou améliorer, selon notre personnalité et à notre rythme, en cultivant nos forces intérieures (la psychologie positive est fondée là-dessus, et on peut trouver des programmes très riches de type Inner Strengths /Forces intérieures)

Dans son ouvrage Le Cerveau du bonheur le neuropsychologue Rick Hanson nous explique comment nous pouvons transformer des expériences fugaces en améliorations durables de notre patrimoine neuronal, nous imprégner de ce qui est bon et qui nous fera du bien, en libérant des forces intérieures indispensables à notre bien-être, à notre épanouissement, à la gestion des défis et au succès. Ces forces intérieures se développent à partir de structures cérébrales, et elles répondent à nos trois besoins fondamentaux de sécurité, de satisfaction et de connexion. L’objectif du livre est de montrer que les expériences positives quotidiennes ont le pouvoir de changer notre cerveau, et donc notre vie, en mieux. Il nous faut donc apprendre à installer ces expériences dans le cerveau, avec méthode. C’est le programme que l’auteur propose dans cet ouvrage, mais également au travers de nombreuses conférences, séminaires et formations de l'Institut Wellspring pour les neurosciences contemplatives, et dans de courtes vidéos et des enregistrements publiés sur son site et sur sa page Facebook -(voir le lien dans la colonne droite du site Cefro). Je vais le résumer ici (voir le document PDF) et dans la prochaine note. 

 

Références:

Rick HANSON, « Le Cerveau du bonheur », Editions des Arènes, 2015/ « Hardwaring Happiness », 2013

Archives CEFRO

http://www.cefro.pro/archive/2014/06/19/la-neuroplasticit...

http://www.cefro.pro/archive/2016/08/31/resiliences-livre...

http://www.cefro.pro/archive/2014/12/05/des-idees-qui-fon...

http://www.cefro.pro/archive/2018/03/11/peut-on-decider-d...

01/02/2020

L'adaptation hédonique

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(Photo- Nice, mimosa en janvier

En apprenant à accepter nos émotions, nous apprenons en même temps à cultiver la lucidité. Si nous acceptons de vivre avec nos sentiments inconfortables, ils cessent de diriger notre vie. Ce n’est ni de l’apathie, ni de la résignation, mais une attitude qui nous conduit à ne plus chercher à contrôler ce que, en définitive, nous ne contrôlons pas. L’idéalisation (ou l’habitude de positiver à tout prix) est un refus de la réalité. La lucidité est la capacité à se désillusionner et à voir la réalité comme elle est, et non comme on aimerait qu’elle soit.

« Pourquoi voulez-vous exclure de votre vie souffrances, inquiétudes, pesantes mélancolies, dont vous ignorez l’œuvre en vous ? » (Reiner Maria Rilke, « Lettres à un jeune poète »). Nous sommes prisonniers de tout ce contre quoi nous luttons, que ce soit par le refus, la fuite ou le déni, et cela dans la mesure de l’énergie que nous mettons à combattre. C’est en acceptant d’aller au cœur de nos difficultés, sans jugement, pour les observer et les traverser, que nous réussirons progressivement à nous en libérer. Il faut toujours respecter la réalité.

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