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12/07/2016

Think small

book, management, brain"Think Like a Freak", veut dire penser de manière plus efficace, plus créative, plus rationnelle aussi. Je viens de découvrir avec plaisir le dernier livre des deux auteurs bien connus par leurs publications précédentes (je ne les connaissais pas) lors de mon actuel séjour à Greenville, en Caroline du Sud. Voici plus loin quelques extraits. 

To think like a Freak means to think small, not big. (…)..many of us think we know more than we do. It has to do with something we all carry with us everywhere we go, even though we may not consciously think about it: a moral compass. Each of us develop a moral compass (some stronger than others, to be sure) as we make our way through the world. This is for the most part a wonderful thing. Who wants to live in a world where people run around without regard for the difference between right and wrong? But when it comes to solving problems, one of the best way to start is by putting away your moral compass. Why? When you are consumed with the rightness or wrongness of a given issue –whether it’s fracking or gun control or genetically engineered food –it’s easy to lose track of what the issue actually is. A moral compass can convince you that all the answers are obvious (even when they are not); that there is a bright line between right and wrong (when often there isn’t); and, worst, that you are certain you already know everything you know about a subject so you stop to learn more. (…)

Consider a problem like suicide. It is so morally fraught that we rarely discuss it in public...

 

 

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22/09/2015

La mémoire (2)

mémoire,technologie,neurosciences,cerveau,faux souvenirs,traumatisme,croyance,guérison(Photo Nice -Le square Durandy en 2014)

La mémoire continue à poser de nombreuses questions aux scientifiques, bien que de nombreuses réponses aient été apportées. Nous savons que la fabrication de souvenirs est le résultat d’une réaction biochimique qui a lieu particulièrement dans les neurones responsables de nos sens. Nous savons également que la mémoire à court terme (de travail) est localisée dans des aires spécifiques du cerveau, et qu’elle a en commun avec la créativité le processus de combiner des unités d’information (des bits). Par le simple fait d’être vivants et ouverts au monde, nous enregistrons des impressions sur notre agenda mental, pour intégrer ensuite les différents bits dans des combinaisons nouvelles, que nous appelons nos propres idées, une sorte d’assemblage multimédia des bits existants. Comme dans l’intertextualité, où un texte se crée toujours dans une relation intertextuelle explicite ou non, à d’autres textes. Nous savons aussi aujourd'hui comment les souvenirs sont encodés dans les neurones du cerveau grâce à la synthèse de certaines protéines dans les cellules, comment la fréquente répétition des signaux libère du magnésium et fixe le calcium, ce qui rend possible le stockage stable et permanent dans la mémoire à long terme, comment un processus chimique de renforcement à long terme fait que les connexions entre les neurones soient renforcés régulièrement. Nous savons que nous avons une mémoire émotionnelle ou épisodique (le vécu) et une mémoire sémantique, qui inclut nos connaissances. Qu’en est-il de notre mémoire (sémantique, bien entendu) dans l’ère des nouveaux outils technologiques ?

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26/07/2015

30-second Brain

neuroscience,cerveau,conscience,information intégrée,livre

L'édition française et l'édition originale

Extraits

 

Le cerveau est un mécanisme complexe de traitement de l’information –pas juste les faits, mais la manière dont nous bougeons, ressentons, rions, pleurons. Les neuroscientifiques découvrent constamment de nouveaux aspects des rouages du cerveau.

La compréhension de son fonctionnement constitue l’une des plus grandes quêtes scientifiques. De manière générale, le cerveau nous attire parce qu’il définit qui nous sommes. Hippocrate disait il y a fort longtemps : « Les hommes doivent savoir que c’est seulement du cerveau que viennent les joies, les délices, les rire, les plaisanteries, ainsi que les chagrins, les peines, le découragement et les lamentations. » Plus récemment, Francis Crick –l’un des grands biologistes de notre époque –exprimait la même idée : « Vous, vos joies et vos chagrins, vos souvenirs et vos ambitions, votre sentiment d’identité personnelle et votre libre arbitre, n’êtes en fait que le comportement d’une vaste assemblée de cellules nerveuses et de leurs molécules associées. » Le cerveau est également responsable de la façon dont nous percevons le monde et nous y comportons. Comprendre le cerveau, c’est donc nous comprendre nous-mêmes, ainsi que notre place dans la société et dans la nature. La neuroscience est devenue une vaste entreprise impliquant des hommes de science de bien de disciplines différentes et de tous les pays du monde. La réunion annuelle de la Société pour la neuroscience attire près de 30 000 spécialistes du cerveau. Aucune personne ne peut se tenir parfaitement au courant de cet immense domaine en constante mutation.  Ceci est un livre utile pour comprendre quelques idées de base qui sous-tendent cette complexité.

 

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14/06/2015

La fiction comme thérapie

littérature, thérapie, bibliothérapie, fiction, cerveau, neurosciences, empathie

(Photos Nice- Le jardin Alsace-Lorraine en juin)

 

La lecture peut être une thérapie pour gérer les défis émotionnels de l’existence. Les neurosciences ont trouvé que dans notre cerveau les mêmes réseaux s’activent quand nous lisons des récits et quand nous essayons de deviner les émotions d’une autre personne. Nos habitudes de lecture changent au fur et à mesure des étapes que nous traversons dans notre vie. Pour certaines personnes, lire de la fiction est simplement essentielle à leur vie. A une époque séculière comme la nôtre, lire de la fiction reste l’une des rares voies vers la transcendance, si l’on comprend par ce terme l’état insaisissable dans lequel la distance entre le moi et l’univers se rétrécit. Lire de la fiction peut nous faire perdre tout sens de l’ego, et en même temps, nous faire nous sentir pleinement nous-mêmes. Comme écrit Woolf, un livre nous divise en deux pendant que nous lisons, parce que l’état de lecture consiste en une totale élimination de l’ego, et qu’il nous promet une union perpétuelle avec un autre esprit.

La bibliothérapie est un terme qui désigne l’ancienne pratique consistant à encourager la lecture pour ses effets thérapeutiques. Sa première utilisation date de 1916, dans un article paru dans « The Atlantic Monthly » sous le titre « A Literary Clinic ». L’auteur y décrit un institut où l’on dispense des recommandations de lecture à valeur de guérison. Un livre peut être un stimulant ou un sédatif, un irritant ou un somnifère. Il a un effet certain sur nous, et nous devons savoir lequel. Nous choisissons nos lectures : des récits agréables qui nous font oublier, ou des romans qui nous sollicitent ou nous déstabilisent.

La bibliothérapie prend aujourd'hui des formes diverses et variées : des cours de littérature pour la population carcérale, des cercles pour personnes âgées ou atteintes de démence sénile. Il existe une bibliothérapie « émotionnelle », parce que la fiction a une vertu restauratrice. On peut prescrire des romans pour différentes affections, telles le chagrin d’amour, ou l’incertitude dans la carrière. En 2007, The School of Life a été créée avec une clinique de bibliothérapie, la fiction étant vue comme une cure suprême parce qu’elle offre aux lecteurs une expérience transformationnelle.

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