01/07/2016
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08:00 Publié dans Compétences émotionnelles/Emotional Intelligence, Conseil/Consultancy, Cours/Courses, Formation/Training, Littérature, Livre, Public ciblé/Targets, Science | Tags : psychologie, livre | Lien permanent | Commentaires (0)
17/10/2014
Le bonheur et la solitude
Ils ne dépendent pas complètement de nous-mêmes. Le bonheur et la santé sont relatifs parce que nous les évaluons en nous comparant aux autres. Le mécanisme de la comparaison sociale est un fondement de la psychologie humaine, nous nous comparons afin de connaître la vérité sur nous-mêmes. Nous nous mesurons en relation avec les autres, et cette comparaison est utile parce que ce sont les indices relationnels, sociaux qui ont de l'importance pour notre vie, bien plus que les indices objectifs (notre poids est important parce que nous le comparons au poids de ceux qui sont autour de nous). Des études ont montré le lien entre le bonheur et le revenu. Par exemple, on a présenté à des étudiants de Harvard deux mondes imaginaires entre lesquels ils devaient choisir: vous gagnez 50.000 par an, et votre voisin 25.000; vous gagnez 100.000 par an, et votre voisin 200.000. La plupart ont choisi la première situation. D'où la conclusion que ce n'est pas le bonheur en soi qui compte, mais sa position. Et cela semble s'appliquer non seulement au revenu, mais aussi à la vie personnelle. La fidélité et la loyauté à l'égard de notre partenaire est affectée selon que l'environnement nous offre plus ou moins d'alternatives attirantes, la satisfaction sexuelle est aussi basée sur des données comparatives (enquêtes dans diverses publications, conversations entre amis, etc.). Selon la psychologie positive, la comparaison sociale ferait partie d'une stratégie d'entraînement au bonheur (à condition de se comparer à plus malheureux que soi), avec l'habitude de se souvenir de ce qui est bon et d'oublier ce qui est mauvais, et avec la technique de se raconter de belles histoires. Quelqu'un qui a entraîné son esprit à chercher les erreurs, aura acquis la prudence et l'habileté à anticiper les problèmes et les trahisons (un avocat, un expert comptable). Ce sera un bon professionnel, nous dit Seligman, mais pas forcément une personne heureuse. Penser positivement apparaît aujourd'hui comme la clé indispensable pour réussir, s'améliorer, bien communiquer. Néanmoins, le risque existe de ne plus évaluer correctement la réalité et ses défis. Penser positivement pourrait être moins motivant pour agir, et la stratégie du verre à moitié vide serait plus utile.
21:00 Publié dans Blog, Compétences émotionnelles/Emotional Intelligence, Conseil/Consultancy, Cours/Courses, Formation/Training, Ingénierie/Engineering, Livre, Management/Marketing, Public ciblé/Targets, Science, Web | Tags : bonheur, solitude, démence, stimulation, cerveau, recherche, neuroscience, livre, psychologie | Lien permanent | Commentaires (2)
16/03/2014
Imagination et réalité
En parlant de l'oeuvre de Paul Diel (1893-1972), psychologue français d'origine autrichienne, philosophe de formation, Einstein disait qu'elle était "un remède à l'instabilité éthique de notre époque". Sa psychologie nous enseigne que la plus grande forme de la condition humaine serait une harmonie de l'esprit qui se situe au-delà de la morale et des morales. Par cela, elle est porteuse d'un authentique pouvoir de redressement et d'accomplissement. Diel a beaucoup écrit sur la motivation, sur l'angoisse, sur la joie, sa méthode étant basée sur l'élucidation de nos émotions par l'auto-observation. C'est une méthode d'investigation introspective. "Pour voir clair dans la psyché -si une telle expression trop spatiale est permise-, il faut pouvoir regarder. Le problème est de savoir si une observation objective du fonctionnement intra- psychique est possible. Si une telle possibilité existe, elle ne peut être réalisée que par l'auto-observation. C'est dans la psyché de chacun que la motivation est vivante, et l'homme ne peut saisir la motivation vivante que dans sa propre psyché. Ce n'est qu'à l'aide de la compréhension de sa propre motivation qu'il devient possible de comprendre la motivation d'autrui". Voici, par exemple, comment il voit la résolution du contraste angoissant entre l'imagination et la réalité, contraste qui nous fait souffrir: c'est par l'attaque lucide que nous nous rendons compte des exigences de la réalité, "au lieu de nous abandonner entièrement aux jeux dangereux de nos désirs, et de nous laisser envahir par l'imagination affective". L'imagination déréglée et exaltée, c'est l'imagination maladive, à laquelle s'oppose l'imagination réglée et ordonnée qu'est l'imagination compréhensive. Dans la mesure où nous ne sommes pas malades ou angoissés, devant un problème nous recherchons ses causes, nous réfléchissons, nous prenons une résolution. Si dans l'imagination maladive, les désirs se contredisent et se contrecarrent, s'exaltent et se paralysent mutuellement, dans l'imagination compréhensive un tel chaos n'existe pas, les désirs réunis qui visent le même objet prennent tous la même direction vers la réalisation, en se renforçant mutuellement, et en réveillant dans la psyché des forces nouvelles et inattendues. Mais cet ordre psychique est créé uniquement par la réflexion; car c'est elle qui transforme les désirs en volonté, à l'inverse de de l'imagination exaltée, qui elle, transforme les désirs en angoisse et en inhibition. "Le travail de la réflexion consiste à éliminer les désirs exaltés, angoissés, insensés, qui contrecarrent l'activité. Le nombre des désirs diminue et il ne reste plus que les désirs réalisables. Cette capacité de réflexion, chaque psyché humaine la possède à un degré plus ou moins grand, elle est le résultat de l'évolution de la psyché animale jusqu'à la psyché humaine; évolution créée par l'obligation de supporter ou de vaincre la souffrance de la vie.[...] La tâche de chaque vie serait donc de continuer ce travail intérieur, afin de poursuivre l'évolution de la fonction compréhensive, de la conscience".
(Extraits: Paul Diel, Psychologie de la motivation, Payot, 2006, Angoisse et Joie, Payot 2011)
10:08 Publié dans Blog, Compétences émotionnelles/Emotional Intelligence, Conseil/Consultancy, Cours/Courses, Formation/Training, Livre, Management/Marketing, Public ciblé/Targets, Science | Tags : paul diel, psychologie, philosophie, imagination, réalité, désirs, conscience, volonté | Lien permanent | Commentaires (0)