11/03/2018
Peut-on décider de son bonheur?
(Photo- Mimosa à Nice)
Le courant de la psychologie positive a contribué, durant ces vingt dernières années, à éclaircir la recherche psychologique avec sa science du bonheur, du potentiel humain et de l’épanouissement, en partant du principe que les psychologues ne devraient pas s’occuper que de la maladie mentale mais aussi de ce qui valorise la vie. Le bonheur est décrit comme le fait d’éprouver des émotions positives- la joie, l’enthousiasme, la satisfaction- combinées avec des émotions plus profondes et du sens. Cela suppose une mentalité positive envers le présent et optimiste envers le futur. Les experts en bonheur expliquent que celui-ci n’est pas une caractéristique stable ou inchangeable, mais quelque chose de flexible que nous pouvons travailler pour avancer dans la vie. S’efforcer d’avoir une vie heureuse est une chose, s’efforcer d’être heureux tout le temps est irréaliste. La recherche actuelle montre que la clé d’un plus grand bonheur et du bien-être est la flexibilité psychologique.
10:59 Publié dans Archives, Blog, Compétences émotionnelles/Emotional Intelligence, Conseil/Consultancy, Public ciblé/Targets, Science | Tags : bonheur, facteurs, décision, neurosciences, études | Lien permanent | Commentaires (0)
01/12/2017
L'humour est un signe d'intelligence
(Photo- A Cimiez)
Albert Einstein avait l’habitude de dire que son intelligence était due à son humour d’enfant. De nombreuses études ont mis en évidence le lien entre l’humour et l’intelligence. Des chercheurs ont découvert récemment que les personnes amusantes, particulièrement celles qui apprécient l’humour noir, ont un QI plus élevé que les personnes moins drôles. Ils montrent que pour traiter et produire l’humour, on a besoin également de compétences cognitives et émotionnelles. Les personnes drôles ont une intelligence verbale et non-verbale plus élevée, elles ont moins de troubles et sont moins agressives.
Les personnes qui ont de l’humour ne sont pas simplement intelligentes, elles sont aussi une compagnie très agréable. Un solide sens de l’humour est lié à une intelligence émotionnelle élevée et représente une qualité préférée chez un partenaire (elle semble plus élevée chez les hommes). Les psychologues évolutionnistes décrivent l’humour comme un trait génétique qui indique la forme du mental et l’agilité intellectuelle des éventuels partenaires. Dans des études consacrées à l’attirance, hommes et femmes considèrent que les individus drôles sont plus attirants, et que l’humour est l’une des plus importantes qualités chez un partenaire à long-terme.
En psychologie, on emploie le terme « style d’humour positif » pour caractériser les personnes qui ont recours à l’humour pour mettre en valeur les relations et réduire les conflits. Ce type d’humour est associé à la satisfaction relationnelle, à l’extroversion et à l’estime de soi élevée. Avoir une perspective humoristique de la vie est aussi une excellente stratégie de gestion. Cela aide à mieux gérer le stress et l’adversité. Les styles d’humour noir, plus négatif -comme l’ironie, le sarcasme, l’autodérision – n’offrent pas les mêmes bénéfices. Au contraire, ils ont tendance à aliéner les personnes et sont plus souvent associés à l’humeur dépressive et à la violence.
Les personnes drôles font rire les autres, mais aussi et surtout, elles se font rire. La neurobiologie montre que le rire produit des modifications dans le cerveau, ce qui explique probablement le lien entre l’humour et l’intelligence. Ressentir des émotions positives, comme la joie, le divertissement, le bonheur, augmente le niveau de dopamine dans le cerveau. La dopamine nous fait nous sentir formidablement bien, mais elle ouvre « les centres de l’apprentissage » dans le cerveau, ce qui stimule et développe davantage de connexions neuronales. Par conséquent, nous aurons plus de flexibilité et de créativité dans notre processus de raisonnement, et nous trouverons mieux et plus vite des solutions. Cela accélère aussi notre mémoire de travail.
L’évidence montre qu’en réalité l’humour agit sur les perspectives de la confiance, de la compétence et du statut, ce qui rend les individus drôles plus influents. L’humour rend les gens attentifs, il facilite la communication des messages et l’apprentissage. Il constitue un outil puissant que beaucoup de leaders de succès utilisent afin d’améliorer la cohésion de l’équipe et la culture de l’organisation. Des études sur les organisations positives montrent que plus nous sommes détendus au travail, plus nous sommes productifs et moins nous courons le risque du burn out.
Le cercle vertueux dont parle la théorie du « broaden and build » (« élargir et construire ») consiste en l’amélioration du bien-être, puisque ressentir des émotions positives à travers l’humour modifie nos pensées, actions et réponses physiologiques. Dans le domaine de l’éducation, l’humour est une aide efficace à l’apprentissage. Des cours dispensés avec humour sont appréciés par les étudiants, qui ont ainsi une meilleure compréhension et mémorisation du sujet traité.
Références : Being funny is a sign of intelligence, according to science (dans le corps de l’article d’origine on peut trouver des liens à quelques études -dont deux en format PDF).
N.B. Vous pouvez retrouver d'autres notes autour du même sujet, plus ou moins, en tapant le mot "humour" dans la case Rechercher, colonne de gauche.
18:30 Publié dans Blog, Compétences émotionnelles/Emotional Intelligence, Conseil/Consultancy, Cours/Courses, Formation/Training, Ingénierie/Engineering, Management/Marketing, Public ciblé/Targets, Science | Tags : humour, intelligence, études, cerveau, intelligence émotionnelle | Lien permanent | Commentaires (0)
25/03/2017
Nos émotions sont nécessaires
(Photo- Edisto Beach, Caroline du Sud, juillet 2016)
Une grande part de l’expérience émotionnelle humaine consiste à exprimer des émotions, positives ou négatives. Dans des circonstances similaires, certains restent calmes et aimables, d’autres peuvent élever la voix, ou avoir une réaction agressive. Néanmoins, les personnes un peu directes, même si elles sont désagréables, s’avèrent très efficaces. Cette agilité psychologique favorise une approche plus effective. Il est fort possible que nous évitions une telle stratégie parce que nous considérons que ce n’est pas bien d’être négatif. Nous pensons que les personnes agressives ou désagréables ne sont pas des gens bien, et nous ne voulons pas en faire partie. La bonne nouvelle est que tout un panel de la négativité -de la bonne négativité- n’a rien à voir avec être un pauvre type. Les émotions négatives peuvent nous aider à gérer une situation. Parfois, l’anxiété et le risque calculé mènent à la solution souhaitée. Les recherches ont montré que les personnes d’humeur plutôt dépressive avaient tendance à observer davantage de détails. Surtout quand il s’agit de déchiffrer les expressions faciales, les moindres changements dans le comportement sont observés, des choses que nous ne remarquons pas si nous sommes de bonne humeur. Personnellement, je sais que parfois l’effort d’être aimable, au lieu de rester juste neutre, factuelle, m’empêche de concentrer entièrement mon attention sur tous les éléments d’une situation précise.
25/02/2015
Le bore out
17:08 Publié dans Compétences émotionnelles/Emotional Intelligence, Conseil/Consultancy, Cours/Courses, Formation/Training, Ingénierie/Engineering, Livre, Management/Marketing, Public ciblé/Targets, Science, Web | Tags : travail, emploi, chômage, bore out, études, information, créativité | Lien permanent | Commentaires (0)