01/12/2019
Notre part d'ombre et de lumière
(Photo- Noël aux Galeries Lafayette)
Les psychologues ont identifié deux structures distinctes au sein de notre personnalité : la triade noire et lumineuse, qui sous-tendent nos comportements négatifs et positifs envers les autres, et ils ont élaboré des tests pour les mesurer.
La triade noire de la personnalité a été décrite pour la première fois en 2002, par Delroy Paulhus et Kevin Williams, de l’université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada. Elle se compose du narcissisme (la tendance à s’accorder une importance démesurée), du machiavélisme (le penchant pour l’exploitation et la tromperie) et de la psychopathie (la propension à se montrer insensible et cynique face aux autres). Bien que ces trois traits « socialement subversifs » aient été étudiés parmi les populations cliniques, comme les criminels, Paulhus et Williams ont montré que chacun d’entre eux est en réalité un continuum : nous sommes tous, au moins un peu, narcissiques, machiavéliques et psychopathes.
01/11/2019
La dépression
(Photo- Des hibiscus sous la pluie, Promenade du Paillon)
L’automne et l’hiver sont presque là, prêts à accueillir la dépression saisonnière. Voici un résumé basique des signes de la dépression, saisonnière ou non, que j’ai adapté d’après cet article. Et à la fin, une suggestion de lecture (le personnage est psy).
La dépression n’est jamais clairement visible, elle est difficilement décelable, et souvent trop tard. Elle n’est pas faite simplement de tristesse ou de larmes, mais surtout du sentiment paralysant que les choses n’avancent pas vraiment, même quand on est engagé dans des activités que l’on aimait. Pour la reconnaître, il faut observer d’autres signes parlants, car les personnes qui cachent une dépression adoptent des habitudes et des comportements inhabituels.
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01/10/2019
La peur
(Photo- Livre)
Nous savons maintenant, depuis quelques décennies, que "le cortex préfrontal a perdu son leadership", comme l’affirme, avec humour, Antonio Damasio, dont les travaux en neurosciences sont bien connus. Notre corps envoie en permanence des signaux physiques émotionnels au cerveau (les marqueurs somatiques) pour l’alerter. Ce sont eux qui facilitent la prise de décision en cas de peur. Il existe un circuit lent pour le raisonnement, un circuit rapide pour les émotions : l’interaction de nos deux routes cérébrales détermine chacun de nos choix. Le cerveau émotionnel (la route basse) réagit en quelques millisecondes à un stimulus émotionnel pour produire une première réaction instinctive, une émotion, qui permet à l’individu de se faire une opinion expresse sur une situation donnée (en 500 millisecondes, une première impression: j’aime/j’aime pas). Le cerveau rationnel (la route haute) réagit après-coup pour contextualiser l’émotion et la réguler.
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01/09/2019
Dikè et Hybris
(Photo- L'arbre rouge)
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. (…) Toute notre dignité consiste donc en la pensée. (PASCAL, Pensées)
Dans son livre Apprendre à vivre. La sagesse des mythes, Luc FERRY revisite la mythologie grecque pour nous livrer une belle leçon de philosophie. Il faut retenir trois idées fondamentales de la cosmogonie, c'est-à-dire de la naissance des dieux et des hommes.
La première, c’est que la vie bonne, même pour les dieux, peut se définir comme une vie en harmonie avec l’ordre cosmique. Rien n’est supérieur à une existence juste, au sens où la justice (dikè) est d’abord la justesse, c’est-à-dire le fait d’être en accord avec le monde organisé, bien partagé, qui est sorti péniblement du chaos. Telle est désormais la loi de l’univers, loi fondamentale en vérité et à laquelle les dieux eux-mêmes sont soumis. Le destin est la loi du monde, même les Immortels lui sont soumis.
La deuxième idée découle directement de la première : si l’édification de l’ordre cosmique est la conquête la plus précieuse des Olympiens, alors il va de soi que la faute la plus grande qui puisse être commise aux yeux des Grecs et dont toute la mythologie ne cesse de nous parler, c’est l’hybris, la démesure orgueilleuse qui pousse les êtres, mortels comme immortels, à ne pas savoir rester à leur place au sein de l’univers.
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